Visite des Anciens au Palais Garnier le 5 avril 2011.
Les participants sont accueillis sur les marches du grand perron de l’Opéra de Charles Garnier, sous le groupe La Danse de Jean-Baptiste Carpeaux, par Jean-Claude Boucaut, Annie et Philippe Blanc
On sait que le jeune architecte voulait rompre avec la tradition par la polychromie et la richesse des matériaux. Grâce aux explications d'Annie Blanc, géologue au Laboratoire de recherche des Monuments Historiques, les Anciens ont pu
apprécier la variété des roches décoratives omniprésentes dans l'édifice. Partout des marbres, et de toutes les couleurs. Marbre blanc de Carrare des marches du grand escalier avec ses balustres en rouge griotte reposant sur un socle en vert de Suède, sans oublier certains balustres en fluorite verte du Morvan. Le calcaire marbrier du Jura dit jaune Lamartine des cheminées du grand foyer. La brèche de calcaire noir et blanc dit grand antique d'Aubert des gaines supportant le buste d'une danseuse de l'avant-foyer. Au premier étage ces colonnes monolithes hautes de cinq mètres en marbre ocre et rouge de Sarrancolin avec leurs bases et chapiteaux en marbre blanc. Et puis les superbes dallages ...
Pris en charge par la direction du service intérieur du Palais Garnier, les participants ont pénétré dans la salle de spectacle, "à l'italienne" avec ses ors, ses loges et ses fauteuils tapissés de velours rouge, son lustre - sept tonnes de bronze et de cristal - et son plafond peint par Chagall. Ils ont pu ensuite accéder à des locaux non ouverts au public. La scène aux dimensions exceptionnelles avec ses cintres, ses passerelles, ses coulisses, alors même que les techniciens machinistes s'affairaient à monter les décors de l'opéra de Janáček "Katia Kabanova" joué le soir même. Le foyer de la danse avec son immense miroir, son décor sculpté, les portraits des vingt danseuses peints par Boulanger, et l'évocation des abonnés qui au XIX° siècle venaient y admirer et rencontrer leurs artistes préférées.
À travers à un dédale de couloirs et d'escaliers, les Anciens ont fini par se retrouver dans le grand vestibule. Salués par les effigies de Rameau, Lulli, Gluck, et Haendel sculptées dans le marbre blanc de Carrare ils ont franchi le portail de la façade monumentale surmontée par "Apollon levant sa lyre d'or" de Millet.